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Le Parcours Excellence au Panthéon !

Publication : (actualisé le ) par Angélique Bodinier

Aujourd’hui samedi 11 décembre, à 08h00 les élèves du Parcours Excellence de la Promotion « Why not » avaient rendez-vous pour une visite du Panthéon. Madame Leïla Saïd adjointe à la mairie de Vigneux-sur-Seine et marraine du Parcours, nous a accueilli avec des chocolats. Excellente initiative, nos élèves ont vivement apprécié !

Prendre le RER pour se rendre dans le quartier latin a rendu concret le trajet pour beaucoup.

En effet, avant notre visite nous nous sommes promenés aux alentours. Les élèves ont notamment pu voir le lycée d’excellence Louis Le Grand, l’historique Sorbonne, la faculté de droit, la grande bibliothèque Sainte Geneviève, le centre de recherche des cordeliers ainsi que le collège de France.
Que de lieux prestigieux empreints d’une grande histoire !

Enfin l’arrivée à la place des grands Hommes. Le Panthéon apparaît de façon majestueuse sous un ciel radieux.

Cette année 2021, la France célèbre le quarantième anniversaire de la loi de 1981 abolissant la peine de mort. Au Panthéon, une belle exposition organisée par le ministère de la Justice, en partenariat avec le centre des monuments nationaux, nous attendait pour rendre compte de l’histoire de ce combat sur plusieurs siècles.
Sous les ors du Panthéon, l’exposition nous est apparue sobre et efficace. Elle rassemblait des documents d’archives, des témoignages, des dessins, des textes de loi. Nos jeunes ont pu découvrir cette évolution fondamentale de la démocratie. La grande qualité de cette exposition a été de rappeler que l’abolition est un combat collectif, long de plusieurs siècles. Si la postérité a retenu l’avocat et ancien garde des Sceaux, Robert Badinter, comme figure majeure de l’abolition en France, l’exposition rappelle que celui-ci a inscrit ses pas dans ceux de militants plus ou moins connus : Cesare Beccaria, Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, Victor Hugo, Albert Camus. L’exposition montre que ce combat n’a pas été un processus linéaire. Si les idées abolitionnistes progressaient quand la société était apaisée, elles refluaient à la faveur des tempêtes sociales ou des faits divers sordides.
Cette exposition s’est révélée très pédagogique avec un déroulé chronologique d’une part et des illustrations audiovisuelles d’autre part. Ainsi, c’est toute une atmosphère dont nos élèves se sont empreints en entendant les voix des abolitionnistes mais aussi celles des rétentionnistes.

À la fin de l’exposition, un demi-cercle rouge forme une petite enceinte sur laquelle nous avons pris pour observer le discours prononcé par Robert Badinter à l’Assemblée nationale. « Cette justice d’élimination, cette justice d’angoisse et de mort, décidée avec sa large part de hasard, nous la refusons, parce qu’elle est pour nous l’anti-justice », tonne l’avocat d’une voix de stentor. Sous la coupole du Panthéon, les mots prennent toute leur place après ce voyage dans deux siècles de combat !

Madame Méhou-Loko , notre principale nous a rejoint dans cet hémicycle et un mini débat avec nos élèves s’est organisé.
Finalement tous ont compris l’immense avancée que représente cette loi.
Nous ne pouvions pas passer devant le pendule de Foucault sans un petit rappel scientifique !

C’est la preuve matérielle du mouvement de la terre. En 1851, Napoléon, féru de sciences et d’histoire, autorise le physicien Léon Foucault à utiliser le dôme du Panthéon pour installer son pendule.
Aidé de l’ingénieur Gustave Froment, il suspend à un fil d’acier de 67 mètres de long ancré au sommet de la coupole, une sphère de 28 kilogrammes constituée d’une enveloppe de laiton renfermant une masse de plomb, et de 38 centimètres de diamètre. Un cercle d’acajou de 6 mètres de diamètre est centré sur la verticale du point de suspension et définit l’espace d’oscillation, dans lequel est déposé des monticules de sable fin.
L’expérience est concluante : à chaque passage, le stylet fixé en bas du pendule provoque une saignée dans le sable qui s’agrandit progressivement. Cette démonstration simple, directe et n’utilisant que des moyens terrestres sera un grand succès.

Puis nous sommes allés dans la crypte pour rendre hommage au cénotaphe de Joséphine Baker :
Joséphine Baker : au Panthéon pour réenchanter les valeurs républicaines !

Fin novembre, Joséphine Baker, l’iconique danseuse, la combattante de la Seconde guerre mondiale, titulaire de la Légion d’honneur et de la Croix de guerre, la mère de sa « tribu arc-en-ciel » est entrée au Panthéon, cet ultime honneur de la République française, où reposent 81 personnalités ayant apporté à la Patrie leur science, leur art, leur engagement et leurs valeurs.
Rappelons, la faible présence des femmes parmi ces personnalités : Joséphine Baker est la cinquième femme. Toutefois, depuis l’entrée de la première femme en ce lieu symbolique, Marie Curie, en 1995, la parité des panthéonisés est presque atteinte : elles sont quatre femmes (Germaine Tillon, Geneviève de Gaulle, Simone Veil puis Joséphine Baker) contre cinq hommes. On note en parallèle, la multiplication des lois et décrets en faveur de l’égalité professionnelle et de la lutte contre les discriminations.
Joséphine Baker incarne les valeurs d’égalité, portées dans ses combats antiracistes, la fraternité, incarnée par son idéal de grande famille aux origines multiples, la liberté – la sienne -, pour laquelle elle s’est dépassée, et, surtout, celle de tout un peuple, à travers son engagement dans la Résistance, mais aussi comme infirmière pilote secouriste, puis sous-lieutenant de l’Armée de l’air.

Joséphine Baker est le symbole très important qui met en avant la mixité, la diversité qui compose notre pays soit d’une France large, généreuse, patriote. Un symbole, peut parfois, être aussi efficace que des discours ou des lois !

Nos élèves se sont réjouis de découvrir cette femme qui porte haut ces valeurs si belles, dans lesquelles chaque Français peut se retrouver, femme, homme, exilé né ici ou ailleurs.

C’est un signe d’universalisme. On peut être Français avant tout, comme un ciment, sur lequel on peut graver toutes les autres identités qui nous enrichissent personnellement et collectivement en veillant à ne jamais oublier ce qui nous unit, plus que ce qui nous rend différents. En acceptant les particularités de chacun, en veillant à ce que tous aient les mêmes droits. « La France n’est pas mon pays d’adoption, c’est mon pays », écrivit Joséphine Baker, célébrant son identité d’accueil. Au Panthéon, Joséphine incarne une Française aux valeurs universelles.

En partant nous avons fait le tour de la place avec un arrêt au lycée d’excellence Henry IV.
Madame Rabhi souhaite vivement que certains élèves de cette promotion l’intègrent !

C’est ce que toute l’équipe du Parcours Excellence souhaite évidemment !
Enfin à l’avenir qu’ils deviennent membre du collège de France !
Une matinée très riche.
Je remercie vivement mesdames Saïd , Méhou-Loko et Rabhi qui œuvrent au quotidien pour la réussite de nos jeunes .

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